Généalogie de :






  Marie-Jacquette NEDELEC

A l'aube du XVIIIe siècle un fils de maître tailleur devient poissonnier ou pêcheur et lègue cette profession à ses descendants jusqu'à nos jours. Cela fait de cette famille l'une des premières à s'être tournée vers la mer sinon la première des deux côtés du havre du Guilvinec. De par cette profession ils ont servi sur les vaisseaux de guerre pendant 200 ans et traversé la grande histoire des guerres maritimes depuis Louis XV jusqu'à Napoléon III.




Génération 2:
Marie-Jacquette NEDELEC X Noël STEPHANT
  Naissance : 10/01/1862  Treffiagat
  Mariage :  20/02/1881 Treffiagat
  Décès :  31/05/1940 Treffiagat
  Profession : Cultivatrice




Génération 3:
Nicolas NEDELEC X Marie-Jeanne LE MOIGNE
  Naissance :  02/08/1835 Treffiagat
  Mariage :  17/01/1861 Treffiagat
  Décès : 22/02/1911 Lechiagat
  Profession : Marin pêcheur à Lechiagat
  * Il mesure 1 m 62, ses cheveux et ses sourcils sont chatains, il a le front ondé, les yeux gris, le nez large, la bouche grande, le menton rond et le visage oval. Il se remarie avec Anne L'Henoret le 13 septembre 1868 et a épousé aussi Marie-Jeanne L'Helgouach et Marie Jeanne Le Bourrhis en dernière noce. Il est levé par la marine le 10 janvier 1856 et envoyé à bord de L'Isère comme passager pour Toulon. Il embarque sur La Néréide le 28 mars suivant juste 2 jours avant la signature du traité de Paris qui met fin à la guerre de Crimée. La Néréide est une frégate de 52 canons qui fait la navette comme transport entre Toulon et le théatre des hostilités pendant toute cette guerre. Elle rallie probablement souvent la base arrière des alliés à Varna (Bulgarie). En février 1856, par exemple, La Néréide était signalée venant de Constantinople et allant à Toulon où elle se trouvait encore le 25. Nicolas, en embarquant sur ce navire 1 mois plus tard, a probablement été emporté dans cette rotation qui a forcément continuée au-delà de la signature de la paix puisqu'il fallait ensuite rapatrier le corps expéditionnaire. On ne sait pas combien il a pu faire de voyages ni où exactement il a été avant d'être débarqué le 29 août 1856 pour être affecté le 24 septembre suivant sur Le Tourville. Ce dernier est un vaisseau de ligne de 90 canons motorisé par une machine à vapeur qui vient de participer à la guerre de Crimée. Ce vaisseau est intégré à l'escadre d'évolution de Toulon au moment où Nicolas monte à son bord. En temps de paix, il faut bien que la marine s'exerce et Nicolas va faire des ronds dans l'eau avec elle entre la Sardaigne et l'Espagne et peut-être d'autres endroits encore pourvu qu'on ne s'éloigne pas trop de la France. Il descend du Tourville le 16 mai 1858 pour embarquer sur Le Donawerth autre vaisseau de ligne de 90 canons portant le nom d'une victoire en Allemagne. D'abord prévu pour marcher à la voile, il sera équipé lors de sa construction pour fonctionner aussi à la vapeur. Ce vaisseau sort d'une longue période de carénage à Cherbourg. En août, il fait partie d'une escadre impériale qui mouille à Brest lors de la visite du couple impérial dans cette ville (Nicolas a t-il eu alors l'occasion d'apercevoir Napoléon le petit ?). Après un passage à Toulon le 2 septembre, on le retrouve à la fin de l'été dans le port de Lisbonne avec plusieurs navires de guerre français qui sont là officiellement pour se mettre à l'abri du mauvais temps mais leur venue coïncide avec un incident implicant un navire de commerce français et les autorités portuguaises (pour être plus précis le navire d'un armateur nantais pris en flagrant délit de transport d'esclaves dans une colonie portuguaise). Au moment de la comparution du capitaine français devant ses juges portuguais il y a dans le port de quoi maîtriser aisément la marine portuguaise et causer de gros dégâts à la ville. C'est la première fois que Nicolas voit monter la tension à bord du navire depuis qu'il sert dans la marine... Les portuguais n'oseront finalement pas sévir. Le 1er février 1859 Le Donawerth se trouve à Cherbourg quand Nicolas est débarqué et congédié de la marine. Pense t-il alors en avoir fini avec elle ? Il a le temps s'embarquer sur la Marie-Anne, la chaloupe de pêche qu'il avait quitté 3 ans plus tôt et d'y faire 3 mois de pêche avant d'être rappellé par la marine le 4 mai 1859 pour être embarqué sur Le Duquesne le 5 juin 1859. Frère jumeau du Tourville avec une plus mauvaise réputation (notamment celle de ne pas virer par vent debout), Le Duquesne est basé à Brest en 1859. Ceci explique peut-être le rappel de Nicolas. Celui-ci fait-il valoir ses trois années de service à peine écoulées ? toujours est-il qu'il est envoyé en congé temporaire pour faire la pêche dès le 10 août et définitevement congédié le 3 janvier 1860 comme gabier de 1ère classe avec certificat de bonne conduite. Nicolas peut retourner sur la Marie-Anne après 44 mois et 12 jours de service à l'état soit 3 ans et 8 mois. Son service à la pêche sera lui de 24 ans et  figure aux inscriptions maritimes comme suit :

Du 16 mai 1847 au 22 août 1847 à la pêche sur le Jacques-Yvon rôle N°7 de pont-l'abbé comme mousse
Du 7 septembre 1848 au 23 février 1850 idem sur la Marie-Louise rôle N°11
Du 27 août 1853 au 18 novembre 1853 pêche sur la Marie-Anne rôle N°10
Du 22 novembre 1853 au 22 juin 1854 pêche sur la Marie-Anne rôle N°74
Du 24 juin 1854 au 4 septembre 1854 pêche sur le rôle N°62 de Quimper
Du 14 septembre 1854 au 15 novembre 1854 pêche sur le saint-Lazare rôle N°384 de Douarnenez
Du 18 novembre 1854 au 25 juin 1855 pêche sur la Marie-Anne rôle N°32 de Quimper
Du 14 septembre 1855 au 29 novembre 1855 pêche sur la Marie-Yvonne rôle N°105 de Quimper
Du 7 décembre 1855 au 7 janvier 1856 pêche sur le rôle N°58 de Quimper
Du 8 janvier 1856 au 9 dudit pêche sur la Marie-Anne rôle N°58 de Quimper

Du 10 février 1859 au 3 mai 1859 à la pêche sur la Marie-Anne rôle N°62 de Quimper

Du 4 janvier 1860 au 25 juin 1860 pêche sur la Marie-Anne rôle N°60 de Quimper
Du 26 juin 1860 au 23 août 1861 pêche sur la Marie-Anne rôle N°62 de Quimper
Du 24 août au 3 novembre 1861 pêche sur la Marie-Françoise rôle N°339 de Douarnenez
Du 3 février 1862 au 25 juin 1862 pêche sur la Marie-Anne rôle N°62 de Quimper
Du 26 juin 1862 au 13 septembre 1862 pêche sur la Marie-Anne rôle N°66 de Quimper
Du 15 septembre 1862 au 7 novembre 1862 pêche sur la républicaine rôle N°121 de Douarnenez
Du 22 janvier 1863 au 13 juin 1863 pêche sur la Marie-Anne rôle N°60 de Quimper
Du 20 1863 au 2 novembre 1863 pêche sur la sainte-Anne rôle N°228 de Concarneau
Du 19 février 1864 au 11 juin 1864 pêche sur la Marie-Anne rôle N°7 de Quimper
Du 14 juin 1864 au 7 octobre 1864 pêche sur la jeune Pauline rôle N°315 de Concarneau
Du 13 février 1865 au 11 juin 1866 pêche sur la Marie-Anne rôle N°17 de Quimper
Du 12 juin 1866 au 30 octobre 1866 pêche à Concarneau sur le Don de Dieu comme patron rôle N°335
Du 7 décembre 1866 au 25 juin1867 matelot sur la Marie-Anne rôle N°23 de Quimper
Du 30 juillet 1867 au 8 novembre 1867 patron sur le Don de Dieu rôle N°389 de Concarneau
Du 26 novembre 1867 au 9 février 1868 patron sur la Marie-Anne Rôle N°28 de Quimper
Du 10 février 1868 au 13 mars 1868 matelot sur la Marie-Anne rôle N°22 de Quimper
Du 27 mars 1868 au 7 juin 1869 matelot sur le saint-Jacques rôle N°42 de Quimper
Du 14 juin au 23 novembre 1869 matelot sur Mater admirabilis rôle N°395 de Concarneau
Du 6 mars 1870 au 13 janvier 1876 patron sur le saint Nicolas rôle N°51 de Quimper
Du 14 janvier 1876 au début mars 1883 patron sur l'Anna rôle N°8 de Quimper
 



Génération 4:
Jean-Joseph NEDELEC X Anne RIOU
  Naissance :  07/12/1771 Guilvinec
  Mariage :  17/10/1815 Treffiagat
  Décès :  09/07/1840 Treffiagat
  Profession : Quartier-maître de manoeuvre et marin pêcheur
   * Il habite à Lechiagat. A bord d'un navire de guerre français, le quartier-maître assiste le 1er maître d'équipage; celui-ci est responsable du matériel de navigation et règne sans partage sur tout l'équipage avec l'aide de son second, responsable de l'avant du navire, et des quartiers-maîtres de manoeuvre responsables d'un secteur de la mâture et des matelots qui y travaillent. Jean-Joseph va être embarqué à 18 ans sur les vaisseaux de la république puis de l'empire. Son périple extraordinaire est raconté dans ce fichier. Présent à la pêche en 1816 puis en 1820 et 1821 sur la Marie Josephe puis débarqué. Il continue en 1822 mais il est déclaré hors service en mai.




Génération 5:
Jacques NEDELEC X Marie LE DREAU
 
Naissance :  02/04/1738 Plomeur Kerfriant
  Mariage :  13/06/1761 Plomeur
  Décès : 25/11/1805 Guilvinec
  Profession : Pêcheur
 
* Taille moyenne, poil blond. Il fait 2 périodes de service sur les vaisseaux du roi avant 1776 dont l'une sur les canonnières qui se termine en 1761. Les cannonières n'étant utilisées à l'époque que pour la défense des ports, on peut supposer que Jacques était cantonné à Brest pendant cette période. Il est possible aussi qu'il ait été cannonier. Comme beaucoup de matelot de l'époque il est rappellé à Brest à l'époque de la guerre américaine pour servir sur L'Eveillé à partir du 1er janvier 1778 mais mis en congé le 7 décembre. Ce vaisseau est un deux-ponts de 64 canons avec une coque doublée en cuivre (donc plus rapide) qui va partir pour l'Amérique en 1780 avec l'escadre de Ternay. Le registre matricule de Jacques est imprécis sur ses affectations à partir du 7 décembre 1778 quand il est mis en congé de L'Eveillé, on sait ensuite qu'il est au service de 1779 à 1781 puis présent en 1782 et 1783 mais pas comment, ni où, ni même sur quoi. Dans cette période, il a déjà passé la quarantaine et il est père de famille ce qui lui a peut-être permis d'éviter l'embarquement pour l'Amérique (il n'est pas sur la liste de l'équipage de L'Eveillé en 1780). S'il avait été embarqué sur un vaisseau pendant cette période il devrait logiquement être mentionné sur son registre mais l'absence d'affectation nous laisse dans l'incertitude de son sort pendant cette période pendant laquelle on peut juste imaginer qu'il a servi au port de Brest. Quelque accident a fini par le rendre inapte au service puisque la dernière mention du registre le déclare hors service parce qu'estropié en 1787. A priori il n'était plus dans la marine depuis 4 ans,  l'accident est donc arrivé chez lui ? Sa période sur L'Eveillé l'a emporté vers un des plus célèbres combats de l'histoire de la marine française : la première bataille d'Ouessant. Après les défaites de la guerre de sept ans, la marine du jeune roi Louis XVI rêvait d'une revanche dans une situation vécue comme une humiliation nationale. Cette bataille va sonner le début de la guerre d'indépendance américaine côté français et le redressement de la marine royale, elle a probablement beaucoup fait pour le moral des troupes pour la suite des opérations. Le 27 juillet 1778 le combat n'a pas été une victoire nette avec des vaisseaux ennemis coulés ou pris mais a été une véritable bataille rangée entre 3 escadres françaises (29 navires) et 3 escadres anglaises (30 navires) qui s'est soldée par la fuite des anglais. L'Eveillé n'a rejoint l'escqdre que le jour même (pour pallier aux absences de trois des vaisseaux de la flotte) sous le commandement de Nicolas Hyacinthe de Botderu et dans l'escadre du comte Du Chaffault qui occupe l'avant-garde. Au début du combat, les anglais vont se ruer sur l'arrière-garde, ce que voyant les français vont se retourner et l'avant garde devient alors l'arrière-garde. Le feu s'ouvre de parts et d'autres vers 11 heures entre les deux lignes de bataille, le vent rabat la fumée sur les anglais mais la gîte empêche les français de faire usage de tous leurs canons sous peine de prendre l'eau par les sabords les plus bas alors que les anglais sont dans le bon sens pour utiliser toutes leurs pièces. 4000 canons en action pendant deux heures.... 7 navires anglais désemparés, 533 morts dont 407 anglais, 1202 blessés dont 789 anglais. Avec le retournement opéré par les français, Jacques s'est retrouvé sur l'antepénultième vaisseau de la ligne française et son navire ne semble pas avoir subi de graves dommages de quoi on peut supposer qu'il n'a pas été soumis au pire de la bataille. Il est probablement ressorti avec L'Eveillé et la flotte qui a repris la mer en août après une escale à Brest. Tous était alors heureux d'avoir fait fuir les anglais et fier de pouvoir naviguer à nouveau sans crainte ; la flotte anglaise est également ressortie mais elle a fait le nécessaire pour ne pas rencontrer les français,qui, de leur côté, ont évité les parages de l'Angleterre.




Génération 6:
Jacques NEDELEC  X  Marguerite LE CORELLER
  Naissance :  vers 1710
  Mariage : 19/02/1735 Plomeur
  Décès : 18/09/1761 Plomeur Kerfriant
  Profession :




Génération 7:
Joseph NEDELEC  X  Isabelle TANNIOU
  Naissance : vers 1680
  Mariage : 30/08/1704 Plomeur
  Décès :14/12/1767 Guilvinec
  Profession : poissonnier de 1705 à 1711 puis pêcheur.
* Le 31 août 1738, habitant du Guilvinec, il achète à Laurent Pochic époux de Mauricette Le Queneuder du faubourg de Locmaria, une huitième partie des droits réparatoires des lieux roturiers de Pratanilis Eligoary Plomeur situés au fief du roy en payant 30 livres tout de suite et 24 livres à la St Jean de juin 1739. Le 5 août 1732 Ambroise Le Roux et sa femme Jeanne Nedelec de Lechiagat baillent à ferme pour 3 ans à Joseph Nedelec de Guilvinec une maison à cheminée toute découverte nommée Ty Glaz joignant une crèche à moutons ouvrant de sa porte sur l'aire, une crèche à pourceaux ouvrant à 2 portes sur le disaire du côté d'occident étant couverte de pierres, et le tiers d'un courtil nommé le courtil derrière la maison pour 7 livres. En 1731 Le manoir du Rousseau au bourg du Guilvinec est possédé sous Kergoz par la demoiselle Salaun et consorts qui l'afferme à Joseph Nedelec et Isabelle Tanniou.




Génération 8:
Guillaume NEDELEC  X   Marguerite BODIVIT
  Naissance : vers 1655
  Mariage : 29/07/1680 Loctudy
  Décès : 14/07/1733 Plomeur Kervan
  Profession : Maître tailleur
  * Habite Plomeur Lesplomeur en 1683 et 1687.




Génération 9:
Jean NEDELEC  X  Marie DURANT
  Naissance : vers 1630
  Mariage :
  Décès :
  Profession :